C'est l'histoire d'une nana, une adolescente, qui comme beaucoup d'adolescentes de son age, doit vivre avec ses doutes, ses préoccupations, ses menstruations, le poids de ses traditions, ses histoires de coeur, ses histoires de cul, ses histoires de princes charmants, le regard de sa famille, de ses amis, de ses chèvres .... Bref, une adolescente comme les autres.

Puis un jour vint s'ajouter à cette liste (en raison de certaines choses citées ci-dessus et en dépit de certaies autres, à vous de trouver lesquelles) un ventre qui s'arrondit et gonfle, bien emmerdant à expliquer, mais que les moeurs et la pauvre technologie de l'époque obligeaient bien à assumer. 


La nana, ou jeune femme, ou adolescente... Tien, appelons-la Marie. 

Marie, donc, n'était pas complètement dénuée de bon sens. Ses menstruations lui avaient été plus probablement ravies par ses histoires de cul que par ses histoires de coeur et encore moins par un prince charmant complètement absent de l'équation, et il était peu probable que ce dernier apparaîsse subitement de nul part pour l'emmener loin de ses doutes, de ses préoccupations et de ses traditions. Il était par contre fort probable que ses parents la renient, que ses amis l'évitent comme la peste, et que ses chèvres continuent de brouter des fleurs comme si de rien n'était.

Quelle merde! 

Elle se mit à envier les chèvres...

Après la troisième paquerette, même ses amis à quatre pattes se mirent à la regarder de travers. Elle prit conscience qu'elle ne sera jamais une bonne chèvre, et par conséquent, ne pouvait pas faire comme si de rien n'était. Une solution devait être trouvée.

Tout en essayant d'extirper un petale blanc coincé entre ses jolies dents, elle se rappela une histoire que sa grand mère lui racontait étant petite, et y vit là son possible salut.

Elle alla chercher le médecin de famille, un espèce de vieux lubrique aux intentions douteuses envers ses jeunes patientes, et lui fit promettre, à force de charmes, de rentrer dans son jeu, de devenir son complice, son sauveur et, par extrapolation (enfin... extrapolation du vieux seulement), son possible prince charmant.

La mèche prit (malgré les doutes de certaines mauvaises langues qui, pourtant, se souvenaient bien, un soir, avoir démontré de la plus pragmatique manière l'impossibilité de cette rumeur, mais voyant la possible responsabilité que cette révélation leur couterait, avaient sagement décidé de se laisser convaincre par le mystique de cette histoire) et le mot courut vite dans le village: une jeune vierge était enceinte! 

Ses parents ne la renièrent donc pas, et ses amis ne la laissèrent pas creuver dans l'oublie éternel, elle devint même bientôt un miracle ambulant et perdit rapidement tout contrôle sur cette situation. La rumeur populaire l'emportait. Voilà qu'elle allait mettre au monde l'enfant de Dieu!

Quelle merde!

Et toute la responsabilité que cela entraine....

Merde et re-merde!

Et les conséquences historiques que l'on connaît sur les deux mille ans qui ont suivi....

Voilà ce qui arrive quand on assume pas l'entière responsabilité de ses actes.


Maintenant, j'ai un doute quant à la suite de l'histoire, un détail m'echape...